Le Palais a une histoire très ancienne.
La famille Caracciolo, dont il porte le nom, est d'origine byzantine et est présente à Naples depuis le XIIIe siècle.
Le Palais, qui porte aujourd'hui le nom de la famille, a été érigé vers le milieu des années 1200 sur une fortification préexistante. La zone sur laquelle il se trouve était à l'époque le théâtre de grandes joutes, tournois et duels, où les chevaliers les plus valeureux du royaume se défiaient.
L’histoire des Caracciolo et celle du palais se rejoignent à jamais en 1309, lorsque la maison est donnée à Landolfo Caracciolo par le roi de Naples, Charles II d'Anjou.
En 1584, le palais médiéval fut rénové pour atteindre sa forme actuelle.
De cette époque, il conserve encore aujourd’hui le magnifique cloître central portique, intact dans son style architectural Renaissance.
À partir de 1650, le Palazzo Caracciolo acquiert de plus en plus de prestige et est choisi pour abriter des mariages importants, offrant aux jeunes couples leur premier foyer.
C’est également ici que résida Gioacchino Murat, avant de devenir, en 1808, roi de Naples.
À l'époque contemporaine, le palais a fait l'objet d'une restauration minutieuse et d'une rénovation appropriée, achevées en 2009, qui ont mis en valeur sa solennité, adoucie par l'élégance raffinée qui caractérise l'aménagement des chambres.
Le projet de rénovation n’a jamais perdu de vue l’empreinte historique et monumentale du palais : conscients des impressions que tant d’histoire et de culture portent en elles, la logique de conception s’est concentrée sur la récupération et l’intégration, plutôt que sur la démolition et le remplacement. L’objectif était d’identifier « l’âme du Palais » et de la mettre en valeur, afin de préserver l’identité unique du lieu.
Dans la recherche d’un style en harmonie avec les valeurs architecturales et décoratives déjà présentes, il a été fait référence aux caractéristiques du monde napolitain, avec des éléments à la fois naturalistes (le soleil, la mer, les couleurs intenses des fleurs…) et mythologiques : nombreux sont les renvois aux croyances populaires (‘O Munaciello, la Sirène Partenope, etc.).
Lors de l’exploration de la culture napolitaine, l’inspiration est naturellement venue des décorations typiques de la tradition artisanale de la ville. Ainsi, dans tous les espaces conçus, l’artisanat artistique a pris un rôle important.
Le large escalier monumental, d'une grande valeur architecturale, est le symbole poétique de l'hôtel : chaque palier met en scène des solutions dédiées aux Muses et à la Beauté, sur des dessins originaux d'Eduardo Alamaro, qui revisite les grandes icônes de l'histoire de l'art. L'effet global est celui d'un tapis de carreaux en faïence, des carreaux napolitains modernes qui, tant dans leur dessin que dans leur réalisation, saisissent l'esprit de la tradition du lieu et l'unissent à l'innovation et à la sensibilité de notre époque.